« With No Luck For Canucks, we pay tribute to three of our favourite Canadian bands, and add an original of our own. If you love these bands as much as we do, we hope you like what we did. If you haven't heard of them before then we urge you to check them out! »
Voilà, avec ça, tout est dit. Les canadiens d’EXPAIN rendent donc hommage à la scène Thrash de leur pays, et nous offrent au passage un inédit. Si vous n’êtes pas trop distrait, vous vous souviendrez sans doute que je vous ai déjà entretenu de leur cas à l’occasion de la sortie de leur second LP, Pinching Nerves, publié en 2017. Deux ans donc ont passé sans nouvelles de nos canadiens préférés, et s’ils font leur retour par la manière la plus discrète qui soit, cet EP ne manque pas de piquant ni de décibels. Il est toujours ardu de se pencher sur un album de reprises, spécialement lorsque celui-ci n’en est pas un et juste un en-cas en attendant le véritable repas. Avec quatre morceaux dont un inédit et seulement seize minutes de musique, No Luck For Canucks s’écoute mais ne se dissèque pas vraiment, ce qu’il contient ne nécessitant pas forcément d’analyse profonde, le but étant de se faire plaisir, de gicler fort et sur le moment. Le quintet originaire de Vancouver ose donc la récréation à la mode METALLICA des années 80, et les musiciens se sont visiblement fait très plaisir en réenregistrant ces reprises qui ont bercé trop près du mur leur adolescence. Mais quelle joie de retrouver ces cinq olibrius (Pat Peeve & Matt Chanway - guitares, Max Madrus - basse, Ryan Idris - batterie et Sean Ip - chant) se défonçant comme des malades sur le patrimoine national, parvenant même à rendre encore plus hystériques des originaux qui ne manquaient pourtant pas de folie.
Mais le plus fort dans cette entreprise de moshing furieux, c’est que le jeune groupe parvient avec son propre morceau à rivaliser avec les références dont il emprunte les astuces. Bien sûr, difficile de résister à une appropriation de RAZOR, l’un des combos les plus mythiques du Canada avec VOÏVOD, et « In Protest » de sonner comme le coup de folie de violence qu’il a toujours été. Les riffs sont évidemment saccadés à outrance, le chant hurlé mais gouailleur, la rythmique véloce mais carrée, et l’ensemble sent bon l’enthousiasme de branleurs décidés à honorer leurs influences. De fait, on craque sévère sur « Less Cash, More Thrash », qui de son message simple nous lamine les tympans d’un Thrash euphorique et puissant, et finalement, No Luck For Canucks présente un bel équilibre entre nostalgie et nouveauté, ce qui achève de le transformer en sortie indispensable. Les SACRIFICE voient aussi leur intensité reliftée, et « In Defiance » de sonner comme un inédit de SLAYER repris par les SOILWORK, et les légendaires PROPAGANDHI ne doivent pas être frustrés de constater que leurs morceaux n’ont pas pris une ride. Le tout s’avale d’un trait, et plusieurs fois d’affilée pour en apprécier l’intensité corsée, d’autant que le son incroyablement clair permet d’apprécier le tranchant des guitares et la frappe surpuissante de la batterie, qui croyez-moi, ne chôme pas. Petit délice concentré en un quart d’heure, ce coup de folie des canadiens est une formidable façon de patienter en attendant le prochain LP, qui si j’en juge par la furie injectée dans ce produit risque de tout démonter sur son passage.
Et c’est aussi en écoutant ces quatre morceaux qu’on réalise l’apport énorme du Canada en matière de Thrash franc et massif, lapidaire et incisif, alors même que les Etats-Unis et l’Allemagne se taillent toujours la part du lion. Une injustice que les connaisseurs balaieront du revers d’un slam, mais que les néophytes pourront eux-mêmes constater, pour mieux porter de leur enthousiasme la nouvelle génération dont les EXPAIN font assurément partie. D’ici à la réhabilitation générale, enfilez-vous ces quatre morceaux qui vous filent une pêche du diable, et qui donnent le sourire autant qu’ils ne font tomber les nombreuses pellicules. Et comme le disent si bien les canadiens, « Less Cash, More Thrash » !! Le Thrash ayant toujours été une question de passion, pas de pognon.
Titres de l’album :
01. Less Cash, More Thrash
02. In Protest (RAZOR cover)
03. In Defiance (SACRIFICE cover)
04. Stick The Fucking Flag Up Your Goddamn Ass, You Son Of A Bitch (PROPAGANDHI cover)
Du texte en grasDu texte en italiqueDu texte soulignédu texte barrédu texte en vertune liste d'item numérotée(...)
16/09/2020, 22:12
16/09/2020, 21:49
15/09/2020, 22:30
15/09/2020, 22:06
gros souvenirs, j'y avais emmené mon neveu de 7 ans et demi ! c'etait drole les regards partagés des gens entre "cool la relève" et "ce n'est pas un endroit approprié pour un enfant " lol. ce qui etait drole aussi le nombre de gens qui se sont barrés après slayer ...comme nous ;)
11/09/2020, 12:32
Novateur ? Je ne sais pas du tout ce que la "presse" en dit mais moi je le trouve très varié (y'a tout NAPALM là dedans !), pas mal de côtés GODFLESH aussi... Pis même un titre totalement KILLING JOKIEN ("Amoral"). Bref, j'adore !!! Album de l'année ???
11/09/2020, 10:59
Barney, toujours aussi intéressant en interview. Bon sang j'adore ce type !!! J'adore l'écart qu'il y a (toujours eu) entre l'aspect brutal de leur musique et le fond, l'esprit derrière tout ça. Quant au dernier album, j'ai bien envie de craquer aussi... Il est aussi "novateur(...)
11/09/2020, 08:04
Nubowsky + 1000000 !!! Le dernier album en date est juste EX-TRA-OR-DI-NAIRE !!! !!! !!! Il tourne en boucle chez moi en ce moment...
11/09/2020, 07:25
Bel effort qui illustre bien le retour en grâce dont bénéficie cet album depuis, disons, une douzaine d'années, et après être passé pour le plus faible dans l'opinion générale jusqu'à la sortie de "Load". Tout est dit ici dans les faits, qui sont au demeurant bien connus. Ce (...)
10/09/2020, 21:27
Sabaton, je n'y prête même plus attention. Pas ma came mais je respecte ceux qui aiment. Y a pas de mauvais Metal. - Le bon Metal, c'est quoi ? Bah tiens, tu prends ce disque là, tu le poses sur la platine, tu écoutes. Bah, c'est du bon Metal. Et le mauvais Metal ? Ah..(...)
10/09/2020, 11:22
J'ai bien aimé celle de David White (Heathen, chant). On sent que l'intérim des gratteux chez Exodus lui a bien cassé les couilles, tout comme le fait que Kragen Lum se soit pointé avec la totalité du nouvel album entièrement composé par lui et que White ne pouvait même pas y apporter ses te(...)
10/09/2020, 11:18
L’interview de Napalm est toujours aussi intéressante.. quelle conviction et quelle carrière exemplaire.
10/09/2020, 09:45