Obscene Extreme - Jour 1

Brutal Sphincter, Blitzkrieg Boyz, Carl Gut, Podrido, Inviduosus, Holy Cost, Fecal Addiction, Cartilage, Urtikaria Anal

Obscene Extreme, Trutnov (République Tchèque)

du 02/07/2019 au 07/07/2019

C’est donc la cinquième année que je me retrouve à Trutnov, pour l'immanquable Obscene Extreme, qui cette année encore arrive à proposer quelques belles exclusivitésComme l’année dernière je vais essayé de relater cette semaine riche en concerts. En effet, pas moins de 80 concerts sur six jours.

Et  comme l’année dernière, je m’engage dans un enchaînement de train et de bus pour un total de presque 30H de voyage. Une éternité, surtout que le train qui relie Prague à Trutnov roule moins vite qu’un bus... 
C’est donc sur les coups de 14H que j’installe ma tente sur le camping,  qui est étrangement  bien vide, à la veille du festival. Mais qu’importe, je retrouve quelques potes sur place, et nous nous lançons dans le centre ville pour assister à la première pré-party (qui n’est pas organisée par le festival, mais par des groupes du coin).


PRE-PARTY - Mardi 2 Juillet

Cette année, comme l’année dernière, cet avant goût du festival se déroule dans un bowling dans le centre. L’affiche regroupe quelques groupes du festival mais aussi des locaux en ouverture. C’est donc pour la modique somme de 10€ que l'on va assister à une dizaine de groupes durant la soirée.
C’est donc deux groupes du coin qui s'enchaînent, avec dans un premier temps BLITZKRIEG BOYZ qui pratique une sorte de crust. Sur scène ça ressemble à pas grand chose : le guitariste porte un gilet orange avec des patchs, le bassiste un foulard sur la bouche, et le chanteur avec ses cheveux longs et ses lunettes sort tout droit d’un groupe de death technique. Les morceaux ont l’air de parler de politique mais je trouve que l’ensemble manque de sérieux, ce qui est un poil important pour le genre. En tout cas le groupe à l’air d’aimer SKITSYSTEM, car ils rendront hommage au groupe sur un des titres et en proposeront une reprise en fin de set.
La suite avec CARL GUT, qui pratique un grindcore pas mal vieille école. Y’a deux chanteurs sur scène qui chantent plus ou moins de la même manière (ça enlève pas mal de potentiel pour le coup), un guitariste pieds nus en t-shirt DAHMER et un batteur. La formule aurait pu être encore plus efficace vu que le groupe s’embarasse pas de fioriture, dommage. Le set est relativement très très court, le groupe à encore le temps de progresser.

La suite de la soirée sera constituée uniquement de groupe qui joueront sur le festival les jours suivants. Ça commence avec PODRIDO qui compte dans ses rangs Aaron de OXIDIZED RAZOR. Sauf qu’ici le trio nous propose du crust (malgré les visuels gore sur leur merch). La formule reste très agressive avec beaucoup de d-beat sous le coude. Le chanteur joue les méchants sous sa capuche et sa veste cloutée et le groupe nous balance une reprise de “Bite it you Scum” en fin de set, l’histoire d’enfoncer le clou et montrer que le groupe à rien de fun. Un concert sympa mais pas inoubliable, surtout que la fatigue commence à se faire sentir (les nuits sont pas longues sur un siège de bus).
Les américains de INVIDUOSUS investissent la scène, et à cinq ils remplissent plus que bien la scène.
Il s’agit clairement du groupe qui m’intéresse le moins, déjà il y a deux guitares, ça s’annonce forcément chiant d’avance. Et bingo, le groupe pratique une sorte de death technique avec beaucoup trop de notes et de mélodie comparé au reste de l’affiche. Des mini relents de “grind” se collent à l’ensemble, mais il m’en faut beaucoup plus pour me convaincre. Une bonne partie du groupe est pieds nus, c’est la mode ce soir, il faut dire qu’il fait vraiment chaud dans la salle. Afin de pas se marcher dessus, le chanteur (qui joue également dans ROTTENNESS et dont la tête me disait quelque chose tout le concert) passe une bonne partie du set dans la fosse, ce qui va aider pour le premier petit pit de la soirée. D’un coup un titre super groovy et dansant (le groupe sautille sur scène) sort de nul part, et ça sera comme ça toute la fin du set : pas sensationnel mais déjà plus agréable à écouter. La fin de set est improbable, avec une reprise de “ A Lesson in Violence” de EXODUS, je m’y attendais pas à celle là !

On plonge maintenant dans la débilité avec les Belges de BRUTAL SPHINCTER. Bon j’ai déjà écrit sur le groupe, et ce soir c’est encore la même formule/setlist. Bon cette fois ci pas de lancé de PQ, mais le pit reste très réceptif. Sur scène pareil que pour le groupe précédent, ça se marche dessus sur scène (y’a deux chanteurs ici, et un nouveau guitariste j’ai l’impression), donc Germain le bassiste n’hésitera pas à venir se dandiner dans la fosse. Le titre “The Art of Squirting” est dédié aux “goregrind lovers”, mais pour ça les gars faudrait déjà jouer du goregrind old school ahah. Bon je vais être honnête, la fatigue m’a fait somnoler une partie du set, mais j’ai quand même pu apprécier le final sur la reprise de TORSOFUCK enchaîné d’un titre ultra groovy. Curieux de voir ce que ça va donner quelques jours plus tard sur la scène du festival.
On continue dans le “tupe tupa” avec le groupe Canadien qui sonne le moins Canadien, HOLY COST. Ici on est pas le cul entre deux chaises comme les Belges, ici c’est Porngrind groovy assumé. Les influences sont européennes, CBT pour sur, et un certains esprit à la GUT. En effet le trio monte sur scène déguisé (le chanteur est en nonne) avec des cagoules, et enchaînent les samples techno et porno sur fond de mid tempo bien gras. Le pitch est bien gras comme il faut, et le guitariste donne dans les bruits de criquet sur certains titres (ça donne un petit côté américains à la CEMETERY RAPIST / GOREMONGER). Je suis pas fan de ce genre de chant, mais là ça passe, et ça change des “gruik gruik” nasal. On reste sur un truc ultra “dansant” mais suffisamment old school pour que ça me parle. Le meilleur concert de la soirée avec CARTILAGE juste après.

Mais avant CARTILAGE, c’est le trio FECAL ADDICTION du Costa Rica qui continue la soirée. On patauge dans le deathgrind sauce moderne, avec un guitariste qui chante dans les graves, et le bassiste plus dans les aiguës. Ca reste très groovy, mais je m’attendais à un truc plus slam au vu du logo et de mes souvenirs. Après ça reste vraiment pas très intelligent, j’aurais aimé un truc sérieux, car c’est surtout comme ça que j’aime le genre. On nous refait le coup du “cette chanson est pour les fans de goregrind old school”, pour ensuite nous sortir un titre horrible avec du grunt… les gars c’est pas ça le goregrind ! Ça sonne globalement à la mexicaine (il suffit d'écouter tous les groupes de ce pays dans le genre pour comprendre ma réflexion), et c’est le genre de groupe qui m'intéresse vraiment plus.
Dire que Curby préfère faire venir ce genre de groupe de pays plutôt exotiques, au lieu de faire venir des valeurs sures, c’est frustrant, mais j’y reviendrais.
CARTILAGE reste, lui un très belle surprise de cette soirée. Je connaissais pas du tout le groupe, mais quand j’ai vu les membres débouler j’ai rapidement compris. Tous habillés de vêtements blancs ensanglantés avec un chanteur en tablier noire d'abattage et des bracelets à clou géant, ça sent le groupe à la EXHUMED ! De toute façon l’amérique est reconnue pour ses nombreux CARCASS-worship (post Reek of Putrefaction), et le groupe de ce soir s'engouffre aussi là dedans. Le concert commence sur le sample “Party is Over” et ça enchaine sans temps morts avec beaucoup d'efficacité. C’est vraiment en mode EXHUMED, et le chanteur n'hésite pas à qualifier son groupe de “gore metal”. Une bonne grosse claque, et en parlant du chanteur, il est vraiment charismatique avec ses longs cheveux noirs et ses mimiques, en plus de posséder une putain de voix. Le son est super fort, mais qu’importe, ça me scotche, surtout la guitariste qui fait du backing vocals super gras. Et rien de mieux que pour boucler le set par un rappel sur une reprise de “Boneyard” ! Une superbe découverte, surtout que je savais vraiment pas à quoi m'attendre avant de venir.

L’heure est au dernier groupe, je somnole pas mal sur place, mais il est temps d’affronter les Mexicains de URTIKARIA ANAL qui il faut l’avouer marque le public à chacune de ses venues à l’OEF.
Le trio, qui dispose ce soir d’un batteur (pas toujours le cas avec eux) va nous faire subir encore et encore la même recette : sample d’intro sur un truc dansant provenant de la culture mexicaine (j’imagine) et montée sur scène des gars déguisés avec des masques à clous et un chanteur en short avec des motifs d’ahegao. Pour la suite c’est du “tupa tupa” ultra débile, des pig squeals, des chants nasals… Le groupe reste attendu, donc ça fait mouche dans le pit, alors qu'on assiste vraiment au pire du pire. Entre les “Gonorrea Infantil”, “Mariachi Grind Killer” et le tube “Glande” en fin de set (avec tout le monde sur scène pour chanter), c’est la foire. Personnellement je dors à moitié sur mon siège, je ferai la teuf dans deux jours quand ils repasseront au festival. Là il est grandement l'heure de rentrer au camping et d'essayer de dormir. En effet ici les nuits sont fraîches et le terrain est pas des plus adapté pour dormir, celui-ci étant en pente.

par Mold_Putrefaction le 29/07/2019 à 12:32
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