Israël, terre promise. Oui d’accord, mais aussi terre promise semble-t-il pour des groupes qui s’adonnent aux joies du Hardcore salement corsé, et qui se regroupent pour former une communauté aux forces unies et à la puissance bénie.
Ainsi, le label local DIY Shalosh Cult recense quelques ensembles susceptibles de séduire les plus agressifs des coreux d’aujourd’hui, en promouvant le travail de BARREN HOPE, PARVE, ZAGA ZAGA et en faisant une pub externe pour d’autres combos méritants, dont les fameux DIEKVAR dont je m’apprête à vous entretenir en cette fin de matinée.
Les DIEKVAR sont donc cinq (Nimrod, Gil, Yavin, Ofri, Aviv), se sont formés en décembre 2015, inhalent de la pourriture et exhalent de la haine, et nous proposent donc en ce mois de juin leurs vues sur un Powerviolence franc et massif, qui n’a strictement rien à envier à celui de leurs homologues américains.
Leurs influences/références avouées ? PIG DESTROYER, SLAYER, IRON LUNG, MAGRUDERGRIND, SMARTUT KAHOL-LAVAN, DIR YASSIN, DROPDEAD, ce qui vous permet avant même de les avoir écoutés de les situer dans un créneau balisé…mais pas tant que ça.
Premier EP donc, qui tourne rond en neuf minutes pour neuf morceaux, et qui fait preuve d’une sale énergie Powerviolence, qui ne rechigne pas à tâter du Hardcore plus traditionnel, tout comme d’un Fastcore fast et contextuel.
En gros, beaucoup de violence, évidemment, mais aussi une technique pointue qui leur permet d’accumuler un nombre conséquent de breaks qui dynamisent l’écoute de cet EP, qui s’avère parfait de bout en bout dans son créneau extrême.
Pas de grosses surprises, on évolue en terrain connu et découvert, même si les israéliens se permettent quelques arrangements bien sombres qui les font parfois pencher du côté Dark où ils risquent de tomber (« דבש », désolé, pas de traduction à vous offrir).
En rajoutant quelques comparaisons sur la route, je pourrais placer les noms de GETS WORSE, PLEASURE CROSS, WEEKEND NACHOS (en moins second degré) ou les RAZORHEADS, mais avouons tout de go que les DIEKVAR s’en sortent très bien par eux-mêmes, sans avoir besoin de chaperon.
La brièveté est de mise. Les morceaux ne dépassent jamais les quatre-vingt-dix secondes d’usage, et comme souvent, le dernier chapitre joue les prolongations en ralentissant le tempo, pour offrir une ultime digression Induscore très convenable, et lourde comme un dimanche d’été orageux.
Le son de cet EP est en tous points remarquable, avec une dynamique globale qui donne de l’ampleur aux graves sans trop bouffer les médiums, et le niveau technique est largement au-dessus de la moyenne, ce qui permet au quintette de développer certaines idées en dehors de leur contexte. Et si l’ouverture «מת » (toujours pas de traduction, désolé) étale tous les arguments à venir en démultipliant les tempi, les breaks et autres riffs accumulés, c’est pour mieux vous enserrer dans leur étau.
Pas de déviation soudaine, le cheminement est logique, même si l’ambiance générale est salement plombée, même pour un effort Powerviolence classique.
On atteint d’ailleurs des pics d’intensité dans la brutalité, comme le démontre assez rudement «אספלט » (toujours pas, non), qui s’autorise même un plan salement efficace à son terme, bondissant d’un groove très gras qui reste dans la tête.
Ça hurle, le chant est doublé, et finalement, la débauche d’énergie tourne parfois à l’hystérie collective, tant l’emphase sur la crudité est appuyée sans retenue.
Mais tout ceci reste diablement cohérent, sans se départir d’une folie générique vraiment euphorisante (« דבש », joli catalogue de sévices, avec passage Hurtcore offert par la maison).
Grâce à l’allant des DIEKVAR, on découvre donc une scène israélienne qui a beaucoup à offrir, et qui a tout compris aux préceptes Hardcore contemporains.
Un Powerviolence qui se distingue par sa créativité et son refus de se brider, tout en tenant fermement en main le garde-fou de la logique et de l’efficacité.
De plus, cet EP vous est offert gratuitement sur le Bandcamp du groupe, décidément très généreux, ce qui vous permettra de les découvrir à moindre frais, sans pour autant vous empêcher d’avoir l’âme et le portefeuille généreux.
Ce genre d’initiative mérite d’être récompensé, et nos yeux et oreilles sont maintenant tournés vers Israël, dont nous attendons beaucoup en termes Core pour les années à venir.
Titres de l'album:
Du texte en grasDu texte en italiqueDu texte soulignédu texte barrédu texte en vertune liste d'item numérotée(...)
16/09/2020, 22:12
16/09/2020, 21:49
15/09/2020, 22:30
15/09/2020, 22:06
gros souvenirs, j'y avais emmené mon neveu de 7 ans et demi ! c'etait drole les regards partagés des gens entre "cool la relève" et "ce n'est pas un endroit approprié pour un enfant " lol. ce qui etait drole aussi le nombre de gens qui se sont barrés après slayer ...comme nous ;)
11/09/2020, 12:32
Novateur ? Je ne sais pas du tout ce que la "presse" en dit mais moi je le trouve très varié (y'a tout NAPALM là dedans !), pas mal de côtés GODFLESH aussi... Pis même un titre totalement KILLING JOKIEN ("Amoral"). Bref, j'adore !!! Album de l'année ???
11/09/2020, 10:59
Barney, toujours aussi intéressant en interview. Bon sang j'adore ce type !!! J'adore l'écart qu'il y a (toujours eu) entre l'aspect brutal de leur musique et le fond, l'esprit derrière tout ça. Quant au dernier album, j'ai bien envie de craquer aussi... Il est aussi "novateur(...)
11/09/2020, 08:04
Nubowsky + 1000000 !!! Le dernier album en date est juste EX-TRA-OR-DI-NAIRE !!! !!! !!! Il tourne en boucle chez moi en ce moment...
11/09/2020, 07:25
Bel effort qui illustre bien le retour en grâce dont bénéficie cet album depuis, disons, une douzaine d'années, et après être passé pour le plus faible dans l'opinion générale jusqu'à la sortie de "Load". Tout est dit ici dans les faits, qui sont au demeurant bien connus. Ce (...)
10/09/2020, 21:27
Sabaton, je n'y prête même plus attention. Pas ma came mais je respecte ceux qui aiment. Y a pas de mauvais Metal. - Le bon Metal, c'est quoi ? Bah tiens, tu prends ce disque là, tu le poses sur la platine, tu écoutes. Bah, c'est du bon Metal. Et le mauvais Metal ? Ah..(...)
10/09/2020, 11:22
J'ai bien aimé celle de David White (Heathen, chant). On sent que l'intérim des gratteux chez Exodus lui a bien cassé les couilles, tout comme le fait que Kragen Lum se soit pointé avec la totalité du nouvel album entièrement composé par lui et que White ne pouvait même pas y apporter ses te(...)
10/09/2020, 11:18
L’interview de Napalm est toujours aussi intéressante.. quelle conviction et quelle carrière exemplaire.
10/09/2020, 09:45