Genre on est lundi, genre il flotte, genre il est 16h, et le goûter prend la forme d’un BN émietté qui trône sur votre bureau depuis la semaine passée.
Joie, bonheur.
Comment s’extirper d’une condition aussi morne sans avoir à vous lever, baisser votre froc et hurler « J’emmerde le système et je veux des frites à la cantiiiiiiiiiiiiiiiiiiine !!!! » ?
Simple, vous ouvrez votre navigateur, vous allez sur le Bandcamp des MENTAL DISTRESS, et je vous jure qu’avec un nom pareil, ils vous comprendront mieux que quiconque et sauront vous suggérer la solution idéale.
Des doutes ?
Mais non.
Faisons simple et carré. Après une démo en 2014 et un split aux faces partagées avec les Tourangeaux de ED WARNER, les MENTAL DISTRESS proposent donc en ce mois de janvier synonyme de soldes et de rentrée morose leur premier EP en version digitale, et éponyme par-dessus le marché, qui correspond bien à la tendance qui s’est dessinée depuis le début de leur carrière.
Pour les étourdis, ces furieux viennent de Strasbourg, ne pédalent pas dans la choucroute et sont quatre (Maqs, Dagger, Riwan, Alex, et avant y’avait aussi Tieuma mais il est plus là), et en plus de ça, se vautrent dans le Hardcore à tendance Fast comme d’autres dans les digressions sur la situation politique en Centre-Afrique.
Alors, certes, j’en conviens, c’est un simple auquel nous avons affaire. Donc, cinq morceaux pour une minute de plus et rien de moins.
Mais avec l’enthousiasme, la rage et l’intensité dont ils font preuve, vous n’avez pas besoin de plus. En tout cas pas pour l’instant.
Mental Distress EP, c’est du Fastcore à l’Américaine à la Française, c'est-à-dire une version encore plus enragée qui ferait passer les CLOSET WITCH pour de jolies hôtesses d’accueil du salon de l’auto. Avec au chant une madame qui hurle à s’en faire déborder les tripes par les oreilles, une guitare qui ne connaît aucun répit, et une rythmique qui permet aux deux premiers de partir en vrille comme ils le souhaitent, ce quatuor qui n’a pas froid aux oreilles dispense une véritable leçon de violence instrumentale exubérante et éminemment sympathique.
Certes, Fastcore oblige, ça joue très vite, mais ce n’est jamais brouillon, grâce à une étonnante production concoctée aux studios La Maison Bleue à Strasbourg par Ted Moody, et au mixage US signé Jack Shirley aux Atomic Garden Recording Studios d’East Palo Alto. Fait assez rare dans le genre pour être souligné, le Hardcore très Fast des MENTAL DISTRESS bénéficie donc d’un son très clean et puissant, qui permet à des envolées d’hyper brutalité comme « Schlass » et son Thrashcore dément de rester intelligible et encore plus percutant, malgré un rythme affolant.
Mais en dehors de ces pointes d’hystérie somme toute disséminées avec parcimonie, Mental Distress EP sait aussi distiller des ambiances glauques qui dégénèrent très vite en fiesta de l’enfer (« Traditions »), riffer un poil plus Hardcore’n’Roll sur une minute et quelques pour se rapprocher des racines de Boston et du NYHC (« Theft Is Rightful », chant suraigu et accélérations impromptues offertes par la maison, mais refrain carton sans glaçons), tenter le coup du tempo lourd pour imposer des plans plus déviants, qu’ils explosent à grands coups de BPM débordant de haine (« Justice Blood »), et terminer leur premier single pro par une grosse louche de poisseux qui colle aux yeux et ose un aveu plus ambitieux (« Ungifted », pas tant que ça, moi je vous trouve assez doués les gars).
En gros, un joli survol de plein de choses, aussi Hardcore que Fastcore, aussi éloquent que conséquent, mais sachant rester futile en jouant utile.
Cinq morceaux sans couenne, une production qui avoine, et un rendement idoine, bilan conséquent pour un 7’’ que vous aurez la joie de retrouver en rondelle très bientôt, en farfouillant dans les sorties de Bonobo Stomp, CanISay? Records, Crapoulet, Dead Punx Records, Dirty Guys Rock, Emergence Records, Itawak Records, No Way Asso, Paillettes Editions et Skatepizza!
Si avec ça, vous me dites que vous ne le trouvez pas, vous vous mangez mon pied dans les noix. Alors Strasbourg, ville des étudiants branchés à la bourre et d’un marché de Noël réputé qu’à la nuit tombée on parcoure…
Mais aussi nouvelle capitale d’un Fastcore enjoué ?
Possible, et les frites n’ont pas fini de valser à la cantine au son de cet EP bien kické !
Titres de l'album:
Du texte en grasDu texte en italiqueDu texte soulignédu texte barrédu texte en vertune liste d'item numérotée(...)
16/09/2020, 22:12
16/09/2020, 21:49
15/09/2020, 22:30
15/09/2020, 22:06
gros souvenirs, j'y avais emmené mon neveu de 7 ans et demi ! c'etait drole les regards partagés des gens entre "cool la relève" et "ce n'est pas un endroit approprié pour un enfant " lol. ce qui etait drole aussi le nombre de gens qui se sont barrés après slayer ...comme nous ;)
11/09/2020, 12:32
Novateur ? Je ne sais pas du tout ce que la "presse" en dit mais moi je le trouve très varié (y'a tout NAPALM là dedans !), pas mal de côtés GODFLESH aussi... Pis même un titre totalement KILLING JOKIEN ("Amoral"). Bref, j'adore !!! Album de l'année ???
11/09/2020, 10:59
Barney, toujours aussi intéressant en interview. Bon sang j'adore ce type !!! J'adore l'écart qu'il y a (toujours eu) entre l'aspect brutal de leur musique et le fond, l'esprit derrière tout ça. Quant au dernier album, j'ai bien envie de craquer aussi... Il est aussi "novateur(...)
11/09/2020, 08:04
Nubowsky + 1000000 !!! Le dernier album en date est juste EX-TRA-OR-DI-NAIRE !!! !!! !!! Il tourne en boucle chez moi en ce moment...
11/09/2020, 07:25
Bel effort qui illustre bien le retour en grâce dont bénéficie cet album depuis, disons, une douzaine d'années, et après être passé pour le plus faible dans l'opinion générale jusqu'à la sortie de "Load". Tout est dit ici dans les faits, qui sont au demeurant bien connus. Ce (...)
10/09/2020, 21:27
Sabaton, je n'y prête même plus attention. Pas ma came mais je respecte ceux qui aiment. Y a pas de mauvais Metal. - Le bon Metal, c'est quoi ? Bah tiens, tu prends ce disque là, tu le poses sur la platine, tu écoutes. Bah, c'est du bon Metal. Et le mauvais Metal ? Ah..(...)
10/09/2020, 11:22
J'ai bien aimé celle de David White (Heathen, chant). On sent que l'intérim des gratteux chez Exodus lui a bien cassé les couilles, tout comme le fait que Kragen Lum se soit pointé avec la totalité du nouvel album entièrement composé par lui et que White ne pouvait même pas y apporter ses te(...)
10/09/2020, 11:18
L’interview de Napalm est toujours aussi intéressante.. quelle conviction et quelle carrière exemplaire.
10/09/2020, 09:45